1. Sport “féminin”
Le sport n’a pas de genre, il n’existe donc rien de tel que du « sprint féminin », de la « boxe féminine », du « tennis féminin », de l’ « haltérophilie féminine », du « basket féminin », de la « danse classique féminine » (ah c’est vrai, pas besoin de l’adjectif pour celui-ci!) ou du « foot féminin » (OK, je vous l’accorde le « foot masculin » est une discipline à part entière…).
En revanche, au sein des différentes disciplines, on compte bien des sportives et des équipes féminines à soutenir. La seule différence avec leurs collègues masculins? Elles devront arracher le respect, la considération, chaque opportunité, la médiatisation, les subsides, les équipements adaptés, le soutien, les sponsorings et la possibilité de vivre dignement du sport professionnel.
2.Athlète “hyperandrogène”
Arrêtons avec le mythe de l’ « homme » infiltré dans les compétitions sportives pour survoler les catégories féminines. Il y a bien plus de discriminations envers les femmes « trop performantes » que des imposteurs travestis avides de médailles illégitimes.
Le sport a toujours mis en valeur les atouts biologiques des compétiteurs et compétitrices. A ces avantages naturels s’ajoutent d’autres facteurs extérieurs importants pour la performance: le travail technique, l’entraînement physique, la nutrition, le sommeil, la préparation mentale, les moyens financiers, les soins médicaux,… Nous sommes loin de la méritocratie et les « ovnis » ont toujours fait partie des légendes du sport professionnel ( ex: Michael Phelps, Teddy Riner, Usain Bolt…). Pourtant, on ne qualifie jamais ces hommes d’athlètes « hypo-lactiques » ou « hyper-fémuraux »!🦴🙊
(sujet développé dans le podcast ci-dessous🎧).
3.“Sportive et/mais féminine”
What does that even mean?!
Les accessoires, les couleurs, les coupes de cheveux, les tenues vestimentaires, les muscles et les formes de corps n’ont pas à être associés à un sexe particulier. Il s’agit, une fois de plus, d’un amas de stéréotypes qui n’auraient jamais dû résister à l’Âge de Pierre (dont les hommes qui ne rentrent pas dans les critères de « virilité » sont aussi victimes).
📣Tu es sportive et féminine si:
– Les vêtements cintrés des rayons féminins explosent dès que tu rentres un avant-bras
– Un commentateur sportif a déjà fait référence à ton apparence physique ou à ton mari/compagnon si vous êtes du même milieu (femme de…, copine de…)
– Tu sélectionnes des horaires précis (lumière du jour) ou des endroits fréquentés quand tu cours seule.
– Tu as dû faire du step en cours de gym au lycée pendant que les garçons jouaient au foot ou étaient initiés à la musculation
– Les coachs (masculins) s’évanouissent à la mention de tes règles
– Les équipements nationaux (aux standards masculins) te vont comme des peignoirs patriotiques
– Ton éducation (familiale ou autre) ne t’a jamais orientée vers un avenir sportif ambitieux. Et si tu as eu cette chance, tu peux citer plusieurs copines talentueuses qui ont arrêté par manque de soutien ou à cause d’attentes familiales, religieuses, dans le couple…
– Tu as déjà reçu des messages ou commentaires inappropriés en-dessous d’un article/ une photo de sport
– Toute ton enfance, tu t’es identifiée à des champions
– Tu as arrêté de compter les commentaires sexistes de tes entraîneurs/coéquipiers
Etc…
4. “Abdos-fessiers”
Cas de figure classique dans les salles de fitness: Les filles brûlent les calories sur les machines de cardio et squattent pour avoir les fesses de Kim Kardashian (mais attention à ne surtout pas développer les quadriceps!!!). Pendant ce temps, les hommes -les vrais (quand ils ne sont pas à la guerre)- gonflent leurs biceps devant un miroir ou taillent leurs pectoraux avec un t-shirt XXS.
Bien sûr, la chaîne abdominale et les fessiers sont des muscles intéressants à renforcer (parmi d’autres). Mais je ne peux m’empêcher de penser que ce culte des « abdos-fessiers » répond surtout à des critères esthétiques imposés par les dictats de la mode et du corps décrété comme “féminin”.
5. Tout ce qui ne concerne pas la performance des sportives, leurs qualités athlétiques ou leurs opinions.
Finalement, beaucoup des points sont liés. Parce que certaines images expriment plus que les longs discours et pour illustrer ce propos, je joins ci-dessous la photo du « bad buzz » d’une équipe colombienne de cyclisme… Qu’en pensez-vous?
Merci pour cet article ! Ajoutons que les abdos-fessiers sont extrêmement néfastes pour le périnée si les exercices ne sont pas bien réalisés. Or, on voit encore trop de “crunchs” ou d’exos qui consistent à relever le buste dans les salles de sport. C’est dévastateur pour le périnée.